Blessures et mort

Les blessures et la mort
Les points de vie du personnage déterminent la quantité de coups auxquels il peut résister. Peu importe le nombre de points de vie perdus, un personnage à qui il reste au moins 1 point de vie n’est aucunement handicapé par ses blessures.

Perte de points de vie
On perd le plus souvent des points de vie en subissant des dégâts létaux.
Ce que les points de vie représentent. Les points de vie représentent deux choses dans l’univers du jeu : la résistance aux dégâts d’un personnage (ou d’une créature) et la faculté de minimiser l’impact d’un coup terrible afin de le rendre moins dangereux.
Effet des pertes de points de vie. Les dégâts n’affectent pas le personnage tant que leur total reste positif.
À 0 point de vie, l’aventurier est mis hors de combat.
De –1 à –9 points de vie, il est mourant.
À partir de –10 points de vie, il est mort.
Blessures localisées. Il arrive qu'un personnage reçoive des dégâts spécifiquement localisés sur son corps comme par exemple un personnage qui plonge ses mains dans les flames, qui marche sur une chausse-trappe ou qui est touché à l'oeil par une flèche. Lorsqu'il reçoit ce genre de blessure, le personnage subit un malus de -2 à toute action qu'il entreprend en se servant de la partie du corps blessée.
Dégâts excessifs. Si le personnage subit une attaque si terrible qu’elle lui inflige au moins 50 points de dégâts, il doit réussir un jet de Vigueur (DD 15). S’il le rate, il meurt sur le coup, et ce quel que soit son nombre de points de vie. Une blessure aussi importante cause un tel traumatisme qu’elle peut tuer n’importe qui. Cette règle ne s’applique pas si le personnage subit 50 points de dégâts infligés par des attaques multiples.

Hors de combat (0 point de vie)
Lorsque les points de vie d’un personnage tombent exactement à 0, il se retrouve hors de combat.
Son activité est restreinte à une action simple ou une action de mouvement par round (mais pas les deux, et pas une action complexe). Il peut entreprendre une action de mouvement sans aggraver son état, mais n’importe quelle action simple (ainsi que d’autres actions fatigantes) lui fait perdre 1 point de vie dès qu’il l’a accomplie. À moins que l’action ait eu pour conséquence de soigner le personnage, celui-ci se retrouve à –1 point de vie et passe au stade de mourant.
Si les points de vie de l’aventurier redeviennent positifs, il retrouve instantanément tous ses moyens, comme s’il n’était jamais descendu à 0 point de vie ou moins.
Le personnage peut également être hors de combat lorsqu’il revient lentement à la vie. Dans ce cas, il récupère progressivement de ses blessures et peut avoir moins de 0 point de vie (voir État stable et récupération, plus bas).

Mourant (–1 à –9 points de vie)
Lorsque les points de vie du personnage tombent entre –1 et –9, il est mourant.
Il sombre immédiatement dans l’inconscience et ne peut plus rien faire.
Un personnage mourant perd 1 point de vie chaque round. Cela continue tant qu’il n’est pas stabilisé.

Mort (–10 points de vie ou moins)
Le personnage meurt aussitôt si ses points de vie tombent à –10 ou moins, ou s’il rate son jet de Vigueur suite à une attaque infligeant des dégâts excessifs (voir plus haut). Il peut également perdre la vie si un affaiblissement temporaire ou une diminution permanente de caractéristique fait tomber sa valeur de Constitution à 0.

État stable et récupération
Lors de chacun de ses tours de jeu, un personnage mourant doit lancer 1d100 pour savoir s’il devient stable ou s’il s’enfonce. Le premier de ces jets a lieu le round suivant sa chute à –1 point de vie ou moins. Il a 10% de chances de se stabiliser, et s’il ne réussit pas, il perd 1 point de vie. (Un personnage inconscient ou mourant ne peut effectuer aucune action spéciale pour changer le rang d’initiative à laquelle on joue ses actions.)
Si ses points de vie tombent à –10 (ou en dessous), le personnage meurt aussitôt.
Un test de Premiers secours de DD 15 réussi permet de stabiliser l’état d’un personnage mourant, avec pour conséquence qu’il cesse de perdre des points de vie.
Si un sort de guérison lui rend ne serait-ce qu’un point de vie, il cesse de perdre des points de vie et son état se stabilise.
Si des soins ramènent le personnage à 0 point de vie, il reprend conscience mais est hors de combat. S’il remonte à 1 point de vie ou plus, il peut recommencer à agir normalement, comme s’il n’avait jamais été mourant. Un personnage capable de faire usage de magie peut recommencer à faire appel à ses sorts.
Un personnage dont l’état a été stabilisé par l’intervention d’un soigneur (à l’aide de magie ou de la compétence Premiers secours) finit par reprendre connaissance et récupérer des points de vie. Mais si personne ne veille sur lui, ses blessures risquent de se rouvrir et il est loin d’être tiré d’affaire.
Récupération avec assistance. Jetez 1d100 une heure après que l’état d’un personnage mourant a été stabilisé. Le personnage a 10 % de chances de reprendre connaissance, auquel cas il se retrouve hors de combat (comme s’il avait 0 point de vie). Si le jet est raté, on le rejoue toutes les heures. Même si le personnage ne reprend pas connaissance, il récupère ses points de vie au rythme habituel et redevient opérationnel dès que ses points de vie repassent en positif (1 ou plus).
Récupération sans assistance. Un aventurier gravement blessé et sans personne pour s’occuper de lui succombe généralement. Cela étant, il a une petite chance de s’en sortir, mais les risques de rechute sont non négligeables.
Un personnage dont l’état se stabilise sans assistance (c’est-à-dire un personnage ayant réussi le jet de 10 % mentionné plus haut) continue de perdre des points de vie, mais moins rapidement. Chaque heure, il a 10 % de chances de reprendre connaissance. Chaque fois qu’il rate ce jet, il perd 1 point de vie (il ne récupère pas de points de vie normalement).
Même s’il parvient à reprendre conscience (mais hors de combat), le personnage esseulé n’est pas assuré de récupérer des points de vie, même s’il se repose. Chaque jour (en commençant par le premier), il a 10 % de chances de commencer à récupérer des points de vie normalement. En cas d’échec, il rechute et perd 1 point de vie.
Une fois que le personnage recommence à récupérer des points de vie, il ne risque plus d’en perdre (même si son nombre de points de vie actuels est toujours négatif).

La guérison
Quand on a subi des blessures, on peut récupérer les points de vie perdus en se reposant ou par magie. Quelle que soit la méthode utilisée, il est impossible de dépasser son maximum de points de vie.
Guérison naturelle. Grâce à une bonne nuit de repos (8 heures de sommeil ou plus), un personnage regagne un nombre de points de vie égal à son niveau global. Toute interruption conséquente durant ce repos empêche toute récupération pour cette nuit.
Si un personnage reste au lit ou se repose pendant toute une journée, il récupère un nombre de points de vie égal à deux fois son niveau global.
Guérison magique. Divers sorts et pouvoirs permettent de récupérer des points de vie.
Limites de la guérison. Il est impossible de récupérer plus de points de vie qu’on en a perdu. Même les sorts de guérison ne permettent pas de faire passer le nombre de points de vie actuels du personnage au- dessus de son maximum.
Guérison des caractéristiques affaiblies. Les caractéristiques temporairement affaiblies se régénèrent comme les points de vie perdus, au rythme de 1 point par nuit de repos (8 heures) et par caractéristique et de 2 points par journée complète de repos et par caractéristique.

Points de vie temporaires
Certains effets magiques confèrent des points de vie temporaires au sujet. Lorsque cela se produit, notez le nombre de points de vie actuels du personnage, avant de prendre en compte l’effet magique. Quand les points de vie temporaires disparaissent, le total de points de vie de l’aventurier retombe à la valeur notée, à moins qu’il se trouve déjà en dessous (auquel cas il reste stable).
Quand les points de vie temporaires sont perdus, il n’existe aucun moyen de les récupérer, pas même par magie.
Points de vie et augmentation temporaire de Constitution. Notez qu’une augmentation, même temporaire, de la valeur de Constitution du personnage peut se traduire par une augmentation ponctuelle de son nombre de points de vie. Dans ce cas, il ne s’agit pas de points de vie temporaires. Si on les perd, on peut les récupérer, et ils ne disparaissent pas en premier en cas de blessure.

Dégâts non-létaux
Décompte des dégâts non-létaux. Certaines attaques infligent des dégâts non-létaux, tout comme certaines circonstances (chaleur excessive, grande fatigue physique). Si votre personnage subit des dégâts non-létaux, faites-en le total à part. Ne les déduisez surtout pas de son nombre de points de vie ! Ce ne sont pas de “ vrais ” points de dégâts. Si les dégâts non-létaux encaissés par le personnage égalent son nombre de points de vie actuels, il chancelle ; s’ils le dépassent, il perd connaissance. À noter que cela se produit que les dégâts non-létaux augmentent ou que le total des points de vie du personnage diminue.
Infliger des dégâts non-létaux à l’aide d’une arme conçue pour infliger des dégâts létaux. Il est possible d’utiliser une arme de corps à corps infligeant des dégâts létaux pour infliger des dégâts non-létaux, mais le jet d’attaque subit alors un malus de –4.
Infliger des dégâts létaux à l’aide d’une arme conçue pour infliger des dégâts non-létaux. À l’inverse, on peut utiliser une arme infligeant habituellement des dégâts non-létaux de manière à infliger des dégâts létaux, mais le jet d’attaque s’accompagne là aussi d’un malus de –4.
Créature chancelante ou inconsciente. Lorsque les points de vie d’une créature sont égaux aux dégâts non-létaux qu’elle a encaissés, elle chancelle. Elle est alors si affaiblie que son activité est restreinte à une action simple par round. Elle cesse de chanceler quand ses points de vie remontent au-dessus des dégâts non-létaux subis.
Si les dégâts non-létaux deviennent plus importants que les points de vie restants, le personnage s’effondre, inconscient. Il est sans défense si on continue à l’attaquer.
Les lanceurs de sorts inconscients ne perdent pas les sorts qu’ils ont en mémoire ; ils peuvent de nouveau s’en servir dès qu’ils reprennent connaissance.
Guérison des dégâts non-létaux. Les dégâts non-létaux disparaissent au rythme de 1 point par heure et par niveau global.
Les sorts permettant de récupérer des points de vie font également disparaître un nombre égal de points de dégâts non-létaux, le cas échéant.

Test de résurrection. Si un personnage est mort et qu'une résurrection est tentée par un sort ou un effet de sort avec un temps d'incantation supérieur à 1 action simple, un test de résurrection est lancé. Jusqu'à 3 membres du groupe d'aventuriers peuvent proposer de contribuer au rituel via un test de compétence. Le DM leur demande à chacun de faire un test de compétence en fonction de leur forme de contribution, le DD du test est estimé par le DM selon l’investissement du joueur, l'impact et l’originalité de la contribution.

Par exemple, prier le dieu du défunt, le personnage peut avoir à faire un test Connaissances ƒ✚ (plans et religion) à un DD facile à moyen, où exiger à haute voix que l'âme du déchu revienne de l'éther peut nécessiter un test de Charisme (Intimidation) à un DD très difficile ou presque impossible. Bonus et malus peuvent s'appliquer ici en fonction du contexte de la contribution offerte.

Une fois toutes les contributions terminées, le MD lance un seul et dernier test de Résurrection sans modificateurs. Le DD de base pour le test de résurrection final est de 10, augmentant de 1 pour chaque résurrection réussie précédente que le personnage a subie (signifiant la lente érosion de la connexion de l'âme à ce monde). Pour chaque test de compétence de contribution réussi, ce DD est diminué de 3, alors que chaque test de compétence de contribution raté augmente le DD de 1.

Après un test de résurrection réussi, l'âme du joueur (s'il consent) sera rendue à son corps, et le rituel réussi. En cas d'échec, l'âme ne revient pas et le personnage est perdu.

Seules les incantations magiques les plus puissantes peuvent contourner ce défi de résurrection, sous la forme des sorts Résurrection suprême ou Souhait. Ces sorts peuvent également redonner vie à un personnage qui a été perdu à cause d'un échec du rituel de résurrection.

Si un sort avec un temps d'incantation de 1 action simple est utilisé pour tenter de restaurer la vie, aucun test de compétence de contribution n'est autorisé. Le personnage qui lance le sort effectue un test de Résurrection rapide qui est un test de niveau de lanceur de sort. Le DD est de 10, augmentant de 1 pour chaque résurrection réussie précédente que le personnage a subie. En cas d'échec, l'âme du personnage n'est pas perdue, mais la résurrection échoue et augmente le DD des futurs tests de Résurrection de 1. Aucune autre tentative ne peut être faite pour ramener ce personnage à la vie jusqu'à ce qu'un sort de résurrection avec un temps d'incantation supérieur à 1 action est tenté.